Maîtriser les montages financiers

Pourquoi monter en compétences sur les montages financiers ?

Sur un marché concurrentiel, avoir une longueur d'avance en matière de financement est un atout décisif. C'est particulièrement vrai pour saisir des opportunités de développement, qu'il s'agisse de croissance interne ou externe.

Imaginez que votre entreprise souhaite mettre la main sur une société concurrente pour renforcer sa position sur un marché clé. Le vendeur est partant, les synergies industrielles et commerciales sont là, mais le prix demandé est élevé. Comment boucler le tour de table ? La réponse vient d’un mécanisme qui combine habilement fonds propres et dette - un LBO (rachat par endettement).

Le principe ? Utiliser les fonds issus de la dette pour financer une large part de l'acquisition, le remboursement étant assuré par les flux financiers futurs. Vu de l'entreprise acquéreuse, c'est tout bénéfice : sa mise initiale est limitée et le risque financier est concentré dans un véhicule ad hoc. Un montage ingénieux qui permet de réaliser des opérations ambitieuses !

C’est la même logique quand il s'agit de financer un actif stratégique comme un site industriel ou une flotte de véhicules. Mettre plusieurs millions d'euros sur la table d'un coup peut vite peser sur la trésorerie. D'où l'intérêt de financer l’achat avec les fonds entrants que le site / les véhicules feront rentrer en caisse.

Vous l'aurez compris à travers ce petit exemple simplifié, les montages financiers offrent de multiples leviers pour réaliser ses ambitions stratégiques, sans mettre en risque son équilibre financier. Face au durcissement des conditions de crédit, trouver des alternatives au financement bancaire classique est indispensable.

Mais attention, ces opérations sont complexes et les enjeux importants. À ce titre, la formation “Maîtriser les montages financiers” d'EFE est une vraie opportunité pour vous lancer dans le domaine. En seulement 2 jours, elle apporte toutes les clés pour décrypter les montages financiers courants, en comprendre les finalités et les impacts.

Comment se déroule un montage financier réussi ?

Maintenant que nous avons vu pourquoi il est stratégique de monter en compétences sur les montages financiers, plongeons-nous dans la mécanique de ces opérations. Vous souhaitez sûrement en connaître la méthodologie, de la conception à la réalisation. Découvrons cela ensemble à travers le parcours type.

Étape 1 : établir un diagnostic précis des besoins et de la situation

En matière de montage, il y a une règle d'or : un bon montage est un montage qui colle parfaitement aux attentes de l'entreprise, ni plus, ni moins. Cela suppose de réfléchir en amont à trois paramètres essentiels :

• Les besoins de financement : pour quel projet va-t-on débloquer des fonds, quel montant, quelle durée, quel échéancier ? L'idée est d'avoir une vision claire des sommes nécessaires et de leur répartition dans le temps.
• La capacité de l'entreprise à supporter de nouvelles dettes : quel est son niveau d'endettement actuel, quels sont ses ratios financiers, quelle est sa notation ? Cela permet de jauger sa marge de manœuvre.
• Les actifs pouvant servir de garantie : immobilier, équipements, stocks, créances clients... Ces collatéraux rassurent les prêteurs et permettent souvent d'obtenir de meilleures conditions.

À ce stade, il faut aussi se projeter du côté des investisseurs : sont-ils en appétit sur ce type de projet ? Le marché est-il porteur ? C'est important pour savoir quel rapport de force on pourra avoir dans la négociation future.

Étape 2 : choisir le bon financement parmi les différentes options

Une fois ce cadrage posé, il faut passer en revue les différents montages envisageables et comparer leurs avantageset inconvénients. On pense bien sûr aux classiques comme l'emprunt bancaire ou le crédit-bail, mais il existe aussi des solutions plus complexes comme le LBO (rachat par endettement).

Pour faire son choix, le financier examine plusieurs critères :

• Le coût global : frais, commissions, taux d'intérêt... Il faut chiffrer le montage sur toute sa durée et pas seulement regarder le court terme.
• La flexibilité : possibilité de remboursement anticipé, de renégociation, de tirages échelonnés... Plus le montage est souple, plus on pourra l'adapter en cas de besoin.
• Les impacts comptables et fiscaux : est-ce que la dette sera consolidée dans les comptes, quel sera l'impact sur les ratios financiers, pourra-t-on déduire les intérêts ? Ce sont des questions structurantes.

In fine, le montage retenu doit concilier finement le coût, le risque et la flexibilité.

Étape 3 : sécuriser l'opération sur le plan juridique, sans se lier les mains

Dès qu'on a arrêté le principe du montage, il faut soigner sa traduction juridique. Contrat de prêt, avec ses garanties, ses sûretés, ou alors un pacte d'actionnaires... Tous ces documents doivent être finement négociés et rédigés pour protéger les intérêts de chacun et prévenir les litiges.

Mais attention à ne pas trop se lier les mains ! Le financier se ménage une certaine marge de manœuvre en cas d'évolution de la situation. Par exemple, une clause de remboursement anticipé, des options de sortie... Cela lui évitera d'être pris au piège si les choses ne se passent pas comme prévu.

Étape 4 : piloter la réalisation du montage en mode projet

Dernière ligne droite : le pilotage du montage jusqu'à son bouclage. C'est un vrai travail d'orchestration qui nécessite de la rigueur et de la diplomatie. Il faut coordonner différents métiers (finance, juridique, fiscalité...), faire dialoguer des parties prenantes aux intérêts parfois divergents (entreprise, banques, investisseurs...) et tenir des délais serrés.

Le nerf de la guerre, c'est la phase de négociation commerciale et contractuelle, où il faut convaincre les partenaires de s'engager. Puis vient le bouclage, qui marque la réalisation effective de l'opération : déblocage des fonds, signature des contrats, levée des conditions suspensives... Un moment de vérité qu'il faut minutieusement valider point par point.

Ce n'est qu'au terme de ce parcours et de ces arbitrages qu'un montage peut voir le jour. Un challenge stimulant qui met en musique des compétences techniques et relationnelles d'une grande diversité.

Vous l'aurez compris à travers cet exemple type, réussir un montage financier ne s'improvise pas. Cela suppose de la méthode, de l'expérience et une certaine polyvalence. Mais pour qui aime jongler avec les chiffres et les contrats, c'est une aventure passionnante ! Et nul doute que la formation “Maîtriser les montages financiers” d'EFE vous aidera à relever ce type de défi avec brio.

Les compétences multiples de l'expert en montages financiers

Piloter un montage financier requiert des compétences techniques et des qualités humaines. Selon nous, trois grands domaines d'expertise sont incontournables. Nous les travaillerons particulièrement au cours de la formation.

L'ingénierie financière, pour imaginer des solutions créatives

Une connaissance approfondie des instruments et véhicules de financement est un prérequis. Dette senior, dette mezzanine, equity... Il faut maîtriser ces outils, leurs caractéristiques, afin de concevoir un financement réaliste.

Cette expertise englobe aussi les aspects comptables, fiscaux et juridiques. En particulier parce que les contrats seront particulièrement pointus sur la déductibilité des intérêts, le régime des sûretés... Autant de paramètres qui impactent l'architecture du montage.

Pour rester en prise avec les meilleures pratiques, une veille continue s'impose : il faut suivre les deals emblématiques, échanger avec ses pairs... C'est ainsi qu'on développe son “instinct” de l'ingénierie financière.

La pédagogie, pour faire adhérer ses interlocuteurs

Au-delà de l'expertise technique, l'art du montage réside dans la capacité à en expliquer les finalités. Plus clairement, il s’agit de passer d'une logique financière à une logique business, vulgariser des mécanismes complexes auprès de managers opérationnels... C'est indispensable pour emporter l'adhésion de la direction ou des opérationnels.

Cette exigence de clarté vaut aussi vis-à-vis des investisseurs. Pouvoir défendre son dossier, il faudra mettre en avant les leviers de création de revenus, répondre aux objections... C’est un exercice de conviction qui ne s'improvise pas !

La négociation, pour rapprocher les points de vue

Enfin, réussir un montage, c'est savoir négocier avec des intérêts divergents. Par exemple, lorsqu’il est question d’obtenir les meilleures conditions côté entreprise, optimiser le retour sur investissement côté prêteur... C’est un exercice d'équilibriste qui exige de l'empathie, du tact et parfois beaucoup de fermeté.

Voilà pourquoi il est crucial aussi d'entretenir son réseau en amont. Soigner les relations avec les banquiers, les fonds, les conseils... C'est ainsi qu'on bâtit des liens de confiance, qui sont les gages de réussite sur les futurs deals.

En synthèse, les compétences de l'expert en montages financiers conjuguent des compétences techniques (hard skills) et beaucoup de qualités humaines (soft skills). Des compétences qui se travaillent au fil des expériences... et des formations. C'est tout l'enjeu du cursus “Maîtriser les montages financiers” d'EFE : combiner expertise technique et mises en situation pour développer ces savoir-faire indispensables.